Ce matin, je ne sais plus rien (fragment)

Certes, on "fait" parfois l'artiste pour de mauvaises raisons : être admiré, considéré, aimé, célébré... pour se faire plaisir, du bien, du mal...à soi-même…ou aux autres...
"Faire" l'artiste n'est pas forcément faire de l'art, mais "être" artiste
est un art…de vivre - de survivre! - pour l'artiste.
L'art, si l'en est, se fait pour lui-même, et tant pis-tant mieux si des yeux, des oreilles, des peaux, des esprits...s'en emparent pour l’aimer, le détester, le vénérer, le noter, le valoriser, l’acheter, le vendre, le rejeter, l'anéantir d'indifférence, ou l’enterrer sous le mépris!
L’art (même avec un petit a) s’en fiche !
Aucun jugement ne peut prétendre à l'objectivité, l'art peut être objectif par « mission originelle » mais pas forcément le "public", ni même et - encore moins - les "experts" !
Pour qui l'art pourrait-il exister, si des yeux des oreilles des peaux
des esprits ne le percevaient pas ?!
Les dieux eux-mêmes ont eu besoin de créer l’univers et ses habitants pour ne pas sombrer dans l'entropie! Ont-ils seulement cherché la perfection?(Même si elle existe à un niveau
cosmico-mystique, hors de portée de notre compréhension et surtout de notre acceptation...(mais ça, "c'est une autre histoire"!) .../...
.../...
Peut-on ETRE, et comment ETRE sans chercher à savoir qui nous sommes, ou ce dont nous sommes capables en dehors des réflexes de survie, ou d’un instinct grégaire ?