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Relisant l'article précédant je me dis que finalement toute cette histoire est bien indigeste et que ce dialogue entre l'hôte et l'invité est plutôt du genre à vous couper l'appétit.

C'est sans doute à cause du style, peut être est-ce prémédité histoire d'évoquer en douce les réelles embuches de la spiritualité, laïque ou non...


Le texte qui suit, toujours provenant de la même source, devrait sans doute vous aider à y voir plus clair...

 

 

«la Lumière émane du Créateur», c'est ce que désigne le désir de créer les créatures et de faire leur délice. Cette phase est appelée point zéro (Chorech) ou Keter.

Puis cette lumière qui émane du Créateur crée un récipient qui lui correspond totalement par son désir de se délecter, emplit ce récipient et fait son délice. Cette phase est appelée phase un (alef) ou Hokhma.

L'attribut de cette lumière est de donner sans réserve, de faire plaisir, l'attribut du récipient est de recevoir, de se délecter. Quand la lumière pénètre le récipient, elle commence à lui transmettre ses attributs, et le récipient souhaite alors être semblable à cette lumière, il veut donner sans réserve, mais il refuse de recevoir car il n'a rien à donner. Ce processus correspond à la phase deux (bet), ou Bina.

Le récipient qui éprouve alors de l'abattement commence à réfléchir à propos du but de la création qui est de le créer et de faire ses délices. Cependant, ce récipient ne peut se délecter que s'il reçoit une certaine portion de lumière. La phase suivante correspond donc au désir de recevoir, disons, 10 % de lumière, de délices, mais dans une intention orientée vers le Créateur, sans recevoir le reliquat de lumière. Ce processus correspond à une phase mixte, la troisième (guimel), ou ze''ïr anpin (petit visage).

Après être parvenu à ce degré qui est constitué de deux éléments antagonistes, le récipient désir découvre qu'il est plus naturel pour lui de recevoir que de donner sans réserve, ce qui équivaut à ne pas recevoir. L'attribut originel renaît en lui, celui de recevoir et de se délecter. La lumière des Hassadim, qui n'a empli que 10 % du récipient, ne peut pas transmettre à celui-ci ses attributs du donner sans réserve, cet attribut originel qu'est le recevoir prédomine par conséquent sur les transformations extrinsèques de l'ancien désir de se délecter.

Suite à ce processus, le récipient décide de s'emplir, de se délecter à 100 %, de recevoir toute la lumière. Ceci correspond à la phase 4 (dalet), ou Malkhout. Ce récipient alors empli totalement de lumière est qualifié d'authentique, c'est une vraie créature parce que ses désirs émanent de lui-même, ce qui est différent du récipient de la phase alef qui, dépourvu d'aspirations personnelles, était passivement empli de lumière parce que tel était le désir de la lumière, du Créateur.

C'est seulement au cours de la phase quatre que la créature choisit véritablement de recevoir la lumière, de recevoir ce qui émane du Créateur. Ce premier désir de recevoir les délices procurés par la lumière apparaît alors à l'intérieur de la créature elle-même.

Les phases de Hokhma, Bina, Ze''ir anpin et Malkhout sont appelées les quatre phases de la diffusion de la lumière directe qui émane du Créateur pour créer le désir de recevoir, c'est-à-dire pour créer une créature authentique.

Il n'existe rien hormis le désir du Créateur consistant à faire plaisir, et le désir de la création consistant à recevoir, à éprouver des délices. Tout est subordonné à ce processus. Quoi que nous puissions dire de la création, de toutes les phases de son développement: minéral, végétal, animal et humain, tout est désir de recevoir une certaine portion de lumière, désir de se délecter.

Le Créateur a créé la création pour que, quand elle reçoit la lumière, elle se délecte non pas égoïstement, mais avec une perfection absolue: qu'elle éprouve des délices infinis et illimités. Si la lumière pénètre le récipient et l'emplit totalement, ce récipient ne peut plus rien recevoir, car la lumière éteint le désir, et la délectation disparaît avec l'extinction du désir.

Il n'est possible de recevoir sans limites que dans le cas où l'homme reçoit dans une intention non orientée vers soi-même, autrement dit quand il se délecte pour faire plaisir à celui qui donne. Par expérience, nous savons tous que même lorsque nous avons très faim et que nous commençons à manger, au bout d'un certain laps de temps, nous apaisons notre faim au point de ne plus désirer manger, même si les mets proposés sont les plus délicieux.

Le plaisir n'est pratiquement éprouvé qu'à la limite entre le plaisir lui-même et le désir d'éprouver du plaisir. Dès que le plaisir pénètre dans le désir et commence à le satisfaire, le désir d'éprouver du plaisir s'éteint progressivement. Si le plaisir est plus grand que le désir, il provoque même de la répulsion.

Comment transformer le plaisir en quelque chose de parfait et d'illimité? Un schéma particulier a été mis au point par le Créateur. Selon ce schéma, si l'homme éprouve du plaisir non pas de recevoir pour soi-même, mais de faire plaisir à autrui, ce plaisir est infini parce qu'il dépend de la quantité et de la personne à qui il peut faire plaisir, plus la quantité donnée est grande, plus cet homme éprouve de plaisir. Cet état engendre une existence éternelle, la perfection, et correspond aux attributs divins. C'est précisément à cet état que le Créateur souhaite amener l'ensemble de la création.

Si la créature souhaite exclusivement recevoir, elle se trouve naturellement dans un cercle fermé et a bien la sensation qu'elle est à l'intérieur de ce cercle. Si elle ressentait le plaisir que le Créateur éprouve quand elle se délecte, elle se délecterait infiniment, à l'image de la mère qui donne sans réserve à son enfant.

Le schéma optimal correspond à la perfection. La lumière ne porte pas de simples délices en elle, il s'agit des délices procurés par la connaissance illimitée, l'existence infinie, la connaissance de soi, l'analyse de soi, par la sensation d'éternité, de perfection et de délectation qui imprègne tout. Ce schéma idéal correspond au Créateur qui donne sans réserve la lumière à la créature. Cette créature consent à recevoir la lumière à la condition qu'elle fasse ainsi plaisir au Créateur. Ce schéma est qualifié de réciproque, porte le nom de lumière réfléchie, à la différence de la lumière directe qui émane du Créateur.

Pour réaliser ce schéma, il faut, avant tout, qu'il y ait un désir qui attire la lumière directe vers la créature. Ensuite, la créature place un יcran sur le trajet de cette lumière, un écran qui fait obstacle à la pénétration de la délectation éprouvée à des fins personnelles et qui dirait en quelque sorte qu'il peut recevoir les délices en lui, mais seulement dans une portion équivalant à ce qu'il peut donner sans réserve, autrement dit dans une intention orientée vers le Créateur. En d'autres termes, l'échange suivant a lieu: le Créateur procure du plaisir à la créature, celle-ci consent à éprouver, à recevoir ce plaisir à la condition exclusive que, ce faisant, elle fasse plaisir au Créateur.

La Baal HaSoulam prend l'exemple très simple de l'hôte et du maître de maison. Le maître de maison offre à son hôte une table garnie de mets. L'hôte s'assoit, mais il n'ose pas manger, tout d'abord parce qu'il ne veut pas se sentir en position de recevoir, puis il ne sait pas très bien à quel point le maître de maison est sincère dans son désir de le régaler. L'hôte éprouve de la honte d'être en position de recevoir tandis que le maître de maison donne; c'est pourquoi cet hôte refuse ce qui lui est proposé afin de connaître le véritable désir du maître de maison.

Si le maître de maison se met à insister, demande à son hôte de faire honneur à ce qu'il lui propose, en assurant que cela lui ferait plaisir, alors, après avoir refusé à maintes reprises, mais convaincu totalement maintenant qu'il ferait plaisir au maître de maison, l'hôte se met à manger, mais cette fois, il se sent dans la position d'une personne non plus qui reçoit, mais qui donne au maître de maison.

Les rôles ont été inversés. Même si c'est le maître de maison qui a préparé tous les mets dans sa propre maison et invite à sa propre table, il comprend que son désir de faire plaisir dépend uniquement de son hôte qui détient le succès de l'entreprise et, par conséquent, peut diriger la situation.

Le Créateur a créé la créature spécialement pour que, sous l'action de la lumière, elle commence à éprouver un sentiment de honte en recevant et, en ayant recours à son droit de choisir, à son libre arbitre, elle parvienne au degré qui se caractérise par le fait que les créatures reçoivent, éprouvent des délices dans une intention non pas personnelle, mais orientée vers le plaisir du Créateur. Dans ce cas, la créature devient l'égale du Créateur, Malkhout s'élève au niveau de Keter et acquiert les attributs divins.

Tag(s) : #Esoterisme
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