Charlotte Girard, une belle insoumise Je dédie ce poème de Micheline Dupray à Charlotte Girard - (Loran) Comme la vie est dure et grise ! Je me fais mal à coups de mots qui me conduisent, la tête à l'ombre du billot, près de Verlaine, avec Rimbaud. Le...
Lire la suitedans mon grenier
Tu apprendras - Jorge Luis Borgès
Après quelque temps, tu apprendras la différence entre tendre la main et secourir une âme…. Et tu apprendras qu'aimer ne signifie pas s’appuyer, et que compagnie ne signifie pas toujours sécurité. Tu commenceras à apprendre que les baisers ne sont pas...
Lire la suiteCelui qui entre par hasard
Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui Que chaque nœud du bois renferme davantage De cris d'oiseaux que tout le cœur de la forêt II suffit qu'une lampe pose son cou de femme A la tombée du...
Lire la suiteSans mot dire
Silencieux tu n’oses effleurer l’émailDes sentiers brûlant de grillons et tu lèvesDes pierres sans attendre l’orage.Seule la fauvette grise en volutes marbréesT’a distrait du jour sombre. Quand le soc s’est fendu sous la violence du rocTu gardas en silence...
Lire la suiteL’éternité en un clin d’œil
Quiconque voit son double en face doit mourir Échéance du drame au voyant solitaireMiroir un œil regarde un œil qui le regardeOffert et renoncé pur don et dur refusD’étrangère qui n’en peut plus qui n’en peut plusDonatrice abreuvée aux sources des insultes...
Lire la suitePhénix
La vie est sans aucun doute et la mort aussiDe sa force innombrable nul oiseleur distraitOmbre blanche à jamais n’enserre ce midi Mille cavaliers sous ses ordres aux visages défaits descendent vers le portEt les navires chargés de rires et de mitraille...
Lire la suitePoème pour désosser les philosophes intitulé «l'au-delà misérable» - René Daumal
Lorsque le plus sage fut mort, l'imbécile, lorsqu'il descendit dans le puits, sans bretelles, la moustache roussie, il savait par cœur les éclipses et les coupe-gorge; ça peut toujours servir.Mais la soupape du chaosaux lèvres de caoutchouclui cira les...
Lire la suiteRévolte - Roger Gilbert-Lecomte
J’ai refermé sur moi la porte étroite et lourde J’avais sur mon cœur marqué d’un fer rigide La trace éphémère de nos derniers soupirs, J’ai regardé le ciel. Les divinités sourdes Ont fermé leur épouvantable et lent cortège Pour s’asseoir et pour dire...
Lire la suiteCantique du grand cycle - Jean Fanchette
Jean Fanchette La Voix lente dans le Désert disait : De corridor en corridor implacablement nous marchonsvers la lumière traînant une nostalgie sans âgeinnombrable comme la mer. Des inconnus sont noscompagnons de voyage sur les sables mouillés des matinsdans...
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