Jean Pierre Rosnay Entre deux vers D'un long poème D'un poème fort ennuyeux La cédille aux yeux de verveine qui nattait ses jolis cheveux rencontra l'accent circonflexe Curieuse quoiqu'un peu perplexe Sans moi vous l'eussiez deviné Elle lui dit pour commencer...
Lire la suitedans mon grenier
Entre Nous (de Aïna Patricia Sarlat)
- Non ! Dit-elle. Non ! Dans ce monde là, je n'ai pas besoin de toi, Tu vois, c'est pire, pire encore.... C'est pire que le mot qui respire où tu dors, C'est pire que ce qu'âme fait d'amour à un corps, C'est pire que ce dort de nous qui nous renverse,...
Lire la suiteMusickissme - Sonnet par Blaise Cendrars
A Erik Satie. Que nous chaut Venizelos Seul Raymond mettons Duncan trousse encore la défroque grecque Musique aux oreilles végétales Autant qu'éléphantiaques Les poissons crient dans le gulf-stream Bidon juteux plus que figue Et la voix basque du microphone...
Lire la suiteMigrations (Serge Bourquard)
Sur les lèvres noires de l’antre gît couchée la motocyclette en feu A son côté pour la veiller ce corps calciné sous un réverbère aveugle La cafetière est fumante le pain est doré Le fourgon démembré est perché sur un amas de tôles tordues et de béton...
Lire la suiteLiberté (Andrée Chedid)
La peau minérale des tyrans emmaillote l'espace Multiplie ses écailles sur les cités avares de portes sur les bouches plâtrées Pourtant plus nue que l'herbe et grosse de printemps La Vie Trame sans fin la débâcle des idoles Ranime l'éclat de l'eau sur...
Lire la suiteLettre a Marie (Jacques Reda)
Vous m'écrivez qu'on vient de supprimer le petit train d'intérêt local qui, les jours de marché, passait couvert de poudre et les roues fleuries de luzerne. Devant le portail des casernes et des couvents. Nous n'avions jamais vu la mer. Mais de simples...
Lire la suiteSOLEIL de Philippe Delaveau
Survolant l’âge et les continents, le soleil voleune image au fond des puits et des miroirs, glisseau revers acidulé de glaces et de neigessur les hauts monts, lisse un velours de mers,éveille le saphir de tant de lacs dans les forêts de Sibérieou sur...
Lire la suiteEpitre du divin Marquis à quelques dupes
Nous sommes devenus économes nous n’aimons plus qu’à bon escient ou avec circonspection la vie nous a généreusement dotés dans la gamme du sombre et si n’était que la vie mais la mort était fée à notre berceau nous devrons compter avec elle écouter ses...
Lire la suiteLa lampe, le dormeur - Yves Bonnefoy
* Je ne savais dormir sans toi, je n'osais pas Risquer sans toi les marches descendantes. Plus tard, j'ai découvert que c'est un autre songe. Cette terre aux chemins qui tombent dans la mort Alors je t'ai voulue au chevet de ma fièvre D'inexister, d'être...
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