“Technique de l'exil” Léo Ferré C'est à trop voir les êtres sous leur vraie lumière qu'un jour ou l'autre nous prend l'envie de les larguer. La lucidité est un exil construit, une porte de secours, le vestiaire de l'intelligence. C'en est aussi une maladie...
Lire la suitedans mon grenier
Je t’offre Apollinaire
je t’offre Apollinaire ces colchiques amers que j’ai cueillis hier à l’ombre des paupières ils sont de cette saison sans rime ni raison où la mort est poison et la vie déraison je t’offre Apollinaire la langueur monotone de ces fleurs d’automne qui empoisonnent...
Lire la suiteLe temps grignote l'enfance
Le temps grignote l'enfance Dans l'armoire aux souvenirs Où dorment nos rêves Dans l'ourlet des draps blancs Les matins d'hier reviennent Avec des bouquets de printemps Qui fleurissent dans la cuisine Où ma mère chantait en repassant Le temps se cache...
Lire la suiteau bord de l'onde & Femme démone
C'est au bord de l'onde que rêve encore le monde chaque cercle d'eau enferme la clé d'un mot il suffit de laisser miroiter le fond de ses pensées dans l'eau claire d'une rivière pour y pêcher la lumière ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Femme démone reine des...
Lire la suiteMOI, J’ AI
MOI, J'AI Moi j'ai réveillonné Avec Van Gogh et Verlaine Avec Vincent François Paul et les autres Avec des crevettes rouges Et des bouillies de cachots Avec des remugles de vin Des bordels d'Arles où les putes trempent leur cul Avec des absinthes des...
Lire la suiteCe qui nous sépare - Isis de Laonnie
Je n'ai plus de mots pour dire cette beauté dérisoire fatale que tant de poètes nous imposent avec tact, nuances et froideur je n'ai plus de temps pour les lire non plus le désir de les écouter qu'ils se cooptent entre eux se congratulent de poèmes cruciformes...
Lire la suitePessoa - Le gardeur de troupeaux (extraits)
I Jamais je n’ai gardé de troupeaux, Mais c’est tout comme si j’en gardais. Mon âme est semblable à un pasteur, elle connait le vent et le soleil et elle va la main dans la main avec les Saisons, suivant sa route et l’œil ouvert. Toute la paix d’une Nature...
Lire la suiteLe voile
La sœur: Qu'avez-vous, qu'avez-vous, mes frères ? Vous baissez des fronts soucieux. Comme des lampes funéraires, Vos regards brillent dans vos yeux. Vos ceintures sont déchirées. Déjà trois fois, hors de l'étui, Sous vos doigts, à demi tirées, Les lames...
Lire la suiteLa Belle Dorothée
Le mystère #Baudelaire et la belle Dorothée réunionnaise Le soleil accable la ville de sa lumière droite et terrible ; le sable est éblouissant et la mer miroite. Le monde stupéfié s’affaisse lâchement et fait la sieste, une sieste qui est une espèce...
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