Des longs murmures de nos silences Aux nues slamées de tes fragrances J’entends les verves d’une essence Ourler mon âme au fil des sens Messager Voici mon cœur Devant l’autel de ses mots Emporte-le comme un écho A la syntaxe des roseaux A l’aube turquoise...
Lire la suiteA Toulouse, ce matin-là...
A Toulouse, ce matin-là, ce matin-là après tant d'autres, la Garonne passait les ponts... A Toulouse, ce matin-là, pas un matin comme les autres, la Garonne passait les ponts, et, sous un beau ciel de campagne, un ciel de février, souviens-toi, de Grenade...
Lire la suiteOrchidée nègre
Orchidée nègre tresse sauvage de mon désir tes yeux de foudre en vacances rejettent l’ailleurs saignant le pain de mes guitares voleuses d'été de tous mes lieux de pierres Quand ma mémoire en friches prend appui sur le zinc tes raisins bousculent mon...
Lire la suitePavane de la virgule
« Quant à Moi !», dit la Virgule, J’articule et je module ; Minuscule, mais je régule Les mots qui s’emportaient ! J’ai la forme d’une Péninsule ; A mon signe, la phrase bascule. Avec grâce, je granule Le moindre petit opuscule. Quant au Point ! Cette...
Lire la suiteVous -extrait -
Monsieur, vous l'ignorez et cependant vos rides, faisant briller chaque matin, m'ont obligée à entamer une grève de petits amis depuis que je vous connais. Et aujourd'hui - alors que nous nous regardions tous deux furtivement,chacun à une extrémité du...
Lire la suiteLe coquelicot
A Monica, L'été a mis la lèvre au sein nu de la terre, Y laissant la marque rougie d'un coquelicot. Comme un baillement de feu, il sortit de l'herbe, Et, d'une bouffée, le vent le fit jaillir en flamme. La gueule ardente, rouge comme celle d'un lion,...
Lire la suiteToute ta vie ta principale occupation
Âme et corps ligués ensemble comme deux gardiens qui veillent devant le jardin où mûrissent les figues mais l'un est aveugle, l'autre paralytique Ce n'est que lorsque l'aveugle prend le paralytique sur son dos qu'ils peuvent cueillir les figues Sur les...
Lire la suiteLe rire dans la faille
Je suis un moine errant Comme le renard onirique erre sans errer Fuit sans fuir, rit dans le rayon nocturne Honore les morts d'avant et d'après Comme ce prince à la soyeuse mine Luit dans l'enchevêtrement des formes Court sans courir À la sagesse immobile...
Lire la suiteEntre viznar et alfacar
à Frederico Garcia Lorca Imagine Dos au rocher L'aube épaulant son fusil Et sur le cran de mire Juste ce qu'il faut de soleil blafard Pour le coup précis et la mort exacte Puis très vite Comme déboulant d'une ravine Le cabri noir de la peur Et dans les...
Lire la suiteEn boucle ! - de Serge Trinquecoste
En boucle ! 4 semaines déjà de ces images blafardes de jaunes en fluo face à des cordons bleus et des canons à eau qui pleuvent des hallebardes . De rond points libérés et de suite repris. De péage gratuits, de radars aveuglés. En boucle sur toutes les...
Lire la suiteLe châle rouge
Elle avançait - si lente - au travers de l'ombrage Sous les tilleuls nimbés d'un reste de soleil, Penchant la tête un peu et son châle vermeil Rehaussait l'ambre et l'or chatoyant du feuillage. Insensible à l'émoi qu'éveillait son passage Elle allait,...
Lire la suiteOde à la mer
Ici dans l'île la mer et quelle étendue! sort hors de soi à chaque instant, en disant oui, en disant non, non et non et non, en disant oui, en bleu, en écume, en galop, en disant non, et non. Elle ne peut rester tranquille, je me nomme la mer, répète-t-elle...
Lire la suite