Des longs murmures de nos silences
Aux nues slamées de tes fragrances
J’entends les verves d’une essence
Ourler mon âme au fil des sens
Messager
Voici mon cœur
Devant l’autel de ses mots
Emporte-le comme un écho
A la syntaxe des roseaux
A l’aube turquoise de sa peau
Messager
Voici mes mains
Devant l’autel de ses cils
Emporte-les comme une presqu’ile
A la vallée des ylang iles
A l’aube sertie des cantabiles
Messager
Voici mes lèvres
Devant l’autel de ses seins
Emporte-les comme un refrain
A la blessure des jasmins
A l’aube filante d’un écrin
Messager
Voici mon âme
Devant l’autel de ses pieds
Emporte-la comme un reflet
A la lisière des fleurs sacrées
A l’aube éclose de la rosée
De la prière d’une orée d’or
Aux lunes en verve d’un accord
Les salves parme d’une aurore
A l’aube ouverte des encore
Adaptation libre du texte en créole
« Mésajé » de Gilbert Pounia.