Est-il possible, pense-t-il, qu’on n’ait encore rien vu, reconnu et dit de vivant ? Est-il possible qu’on ait eu des millénaires pour observer, réfléchir et écrire, et qu’on ait laissé passer ces millénaires comme une récréation pendant laquelle on mange...
Lire la suiteJ’AI VU SES YEUX – JACQUES BERTIN
j’ai vu ses yeux Un bel étang de femme-saule perdue dans un espace étrange Le songe lointain des contrées et ses lèvres d’oiseau mouillées Si bien que du bout de mes doigts j’aurais voulu les essuyer Comme au matin, une fontaine, son sourire d’enfant...
Lire la suiteL’effort humain
L’effort humain n’est pas ce beau jeune homme souriant debout sur sa jambe de plâtre ou de pierre et donnant grâce aux puérils artifices du statuaire l’imbécile illusion de la joie de la danse et de la jubilation évoquant avec l’autre jambe en l’air la...
Lire la suiteDérision
J'écris avec ma chair : c'est une vaste blague. J'écris avec mon sang : c'est un joli mensonge. J'écris pour découvrir un jour la vérité comme on découvre un jour un colibri au fond des fleurs : c'est du mélo. J'écris par besoin de mystère, afin de devenir...
Lire la suiteLe tourment de Dieu
Moi qui voudrais tout dire et ne rien exprimer. Moi qui voudrais être matière, anti-matière, et le passage entre l'oiseau et l'océan. Moi qui voudrais ne rien lâcher, ne rien saisir, songe mais chair, squelette mais regard, absence et peur de cette absence,...
Lire la suiteUn chemin de sel pur
Je déchire la table et j'insulte le visiteur invisible et l'ami qui ne vient jamais. Se concertent hors de ma vue bouteilles, chaises, œufs. Je dors, un œil sous chaque aisselle. Et le visage pur. L'ombre du sang, sur la vitrine complice, amène un fouillis...
Lire la suiteLe signe du Salut
Lac-talisman. Dès qu'on le touche L'image sort des joncs. Et la légende Aquatique suspend la pesanteur. L'eau pour l'esprit qui marche est quartier de lune. Les poissons émigrent du songe jusqu'aux filets Que Simon tissa du réel. Toute écriture devient...
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