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Déjà, ce matin, le ressac efface la trace
Et les algues enroulées ont balayé la place
Où nos baisers donnés comme des fruits fendus
Où nos baisers reçus, comme des enfants perdus
Ont marqué le rivage, d'une fugace empreinte
Ont laissé, au passage, leurs nuances éteintes.
Hier nos cœurs enlacés ont griffé d'impatience
Nos peaux caressées d'une brise d'innocence
De tout ce tien, de tout ce mien, de tous ces nôtres
Dès midi, il ne restera plus rien d'autre
Qu'un léger souvenir, dilué par l'eau claire
Qu'un soupir ébloui, évanoui dans l'éther.
Ce soir, à la marée, comme en pèlerinage
j'attendrai au rocher, que tu viennes à la nage
Rallumer dans nos yeux, l'étincelle amoureuse
Réveiller dans nos corps, cette flamme précieuse
Du flamboyant couchant, tout irisé de nacre
Jusqu'à l'aurore épuisée, au goût déjà âcre.
Le ressac du matin effacera la trace
Et les algues enroulées balayeront la place . . .

Pierre Delcros

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