Il était une fois une fille ayant perdu le sourire. De vin mauvais, abrupt, fouette les sangs, fouette les jusqu'au sang... Pulse la trace en ses entrailles du dernier coup qui décida de son exil en haute chair. Le coup de trop. L'écriture du mal en elle,...
Lire la suiteRenarde – Salah Stétié
Les renards, les grands doux renards des montagnes Voilés par leur sommeil Ils sont venus vers la parole en cycle Devançant les forêts disloquées, devançant Les affolées montagnes Affolées par leur cargaison de violettes Pas à pas elles marchent Dans...
Lire la suite- La gueuse - (PoésiX1)
Elle y va droit la gueuse, à l'entre-tout. Lorsqu'entrouvrant sa bouche d'ombre, altière, elle prie. Lorsqu'elle se donne à boire aux lèvres de solitude, elle prie. Lorsqu'elle mange les cieux de ses yeux qui chavirent, toute chair, toute drue, priant...
Lire la suiteAffaire - Norge
Laissez-nous tranquille, hommes de vent. Laissez-nous tranquille, amis de neige. Un peu moins d'éclat dans vos arpèges. Un peu moins de bruit, jolis vivants. Les clameurs que font bugles et drames Ne sauraient ici nous retenir ; Parlez-nous demain des...
Lire la suiteNe parlant qu'à la pierre
Celle qui va contre le vent l'épaule courbe Elle est nocturne avec le cheval de ses jambes Brisant la flamme enracinée en agonie De cendre et de pur sable et de racines Les étoiles tenant avec leurs mains la grille Et regardant le froid tomber sur l'herbe...
Lire la suiteC'est le coeur...
C'est le coeur. La valve. Le reflux. Même respirer ça fait bizarre. Mais rien qu'être, déjà, ça fait bizarre. Tout d'un coup, ici est Là. Ça fait drôlement mal de battre de l'aile quand l'air se retire. L'abîme du dedans percute l'horizon et ça fout le...
Lire la suiteNOVISSIMA VERBA
Ils parlent à peu près Comme vous et moi Ils sourient à pleines dents Mais Pourquoi leurs rires sont-ils Jaunes Et leurs yeux larmoyants Sont-ils fous d'envie De rage Ou de plaisir ? Souriez-leur Riez comme eux Que vos yeux pétillent Vous saurez Peut-être...
Lire la suiteCorona
L’automne me mange sa feuille dans la main : nous sommes amis. Nous délivrons le temps de l’écale des noix et lui apprenons à marcher : le temps retourne dans l’écale. Dans le miroir c’est dimanche, dans le rêve on est endormi, la bouche parle sans mentir...
Lire la suiteChanson de la plus haute tour
Oisive jeunesse A tout asservie, Par délicatesse J’ai perdu ma vie. Ah ! Que le temps vienne Où les cœurs s’éprennent. Je me suis dit : laisse, Et qu’on ne te voie : Et sans la promesse De plus hautes joies. Que rien ne t’arrête, Auguste retraite. J’ai...
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