Les renards, les grands doux renards des montagnes
Voilés par leur sommeil
Ils sont venus vers la parole en cycle
Devançant les forêts disloquées, devançant
Les affolées montagnes
Affolées par leur cargaison de violettes
Pas à pas elles marchent
Dans l’univers qui n’a ni mains ni pieds
Levons-nous, mon cheval, nous avons sommeillé
Nous aussi sous le grand arbre avec ses feuilles
Voici que la pluie tombe
Sur le malheur de nos maisons dans ce village
Cerné de blé, de maïs, de durs chasseurs
C’est ici le rocher du monde, mon amour
Ô mauvaise épousée voilée d’insectes
Te voici sans enjolivement, sans cils, sans ciel
Rôdant, mauvais renard, autour de la maison
Où je lis en seconde lecture le tome II
Salah Stétié