Il arrive parfois que mon corps s'épile.
Mais quand j'écris,
mon corps s'efface...
Côté pile et côté face,
lorsque mon corps s'efface,
mon esprit s'évade.
Que serait ce corps sans lumière
et que serait l'esprit sans ce corps qui l'héberge ?
Deux univers imbriqués, l'esprit épousant la matière.
Lorsque mon corps exulte mon esprit décolle.
Les croyances des hommes sont étranges,
celle-ci le méprise et cette autre l'adule...
Pourtant ce corps véhicule qui m'emporte,
entre immanence et transcendance
n'est digne d'adoration ni de mépris,.
Quand j'écris et que mon corps s'efface,
Quand mes idées vagabondent
jusqu'en bas de cette page,
et que du corps l'évocation se fait,
c'est l'image de son corps
entre douceur et parfum
qui se dessine sous ma main.
Lorsque j'écris et que mon corps s'efface,
quand mon esprit s'évade
c'est vers elle que je m'envole.
Quand je repose la plume
au milieu de la nuit,
lorsque mon corps s'affaisse,
mon esprit s'ensommeille de nuits
inoubliables.
Je revois les détails de la page
nue
où j'écrivais
du bout des doigts
le plaisir des sens.
Loran