Aux barbelés du temps
les mois d'insouciance
mon âme ecchymose
et les lambeaux de peau,
écorchures amantes.
Aux barbelés du temps
la mort égratignée
vint déchirer sa toge
et toute dévêtue
yeux noirs de jais
et lèvres amarantes
elle accouru vers moi,
Je lui ouvris les bras.
Aux barbelés du temps
j'ai pendu mes haillons
et frayeurs viscérales
elle posa ma main
sur sa peau douce
et susurra "Prends moi".
Aux barbelés du temps
je ne m'écorche plus
Et chaque année
Et chaque jour
Au fil du temps qui passe
Dans l'ivresse de son corps
Je meurs et je renais
en attendant la noce
Loran