Je partirai demain pour cet étrange ailleurs
cet ailleurs improbable où la chair n'a pas cours.
Je laisserai demain cet habit bien trop lourd
sans avoir d'autre choix qu'apprivoiser mes peurs,
sans avoir d'autre choix que d'injurier le sort
qui m'infligea la vie pour m'imposer la mort.
Sans état d'âme, sans au revoir et sans mémoire
Partirai-je demain sans savoir que je pars
te laissant sur le quai seule et désemparée ?
J'en mourrais de chagrin, à n'en pas douter !
Loran