
Derrière la maison au mur de pierre
Deux tentes blanches furent dressées.
Celle d'Eva, pour ses amies couronnée de lierre
Et la tribu de l'Emmanuel, à l'abri de l'autre.
Réunies dans l'ombre de la clairière.
Sur le lin candide qui drapait des tréteaux
Des coupes d'Ay rassemblées recueillaient le dit vin
Chantant doucement par tous leurs cristaux,
Pétillantes offrandes de la célébration
Au réconfort du rite de réconciliation.
Le soir descendit du ciel, puis, la nuit du silence
Aux yeux d'un champ d'étoiles évanescent.
Des murmures, montaient comme un encens
Les notes graves ou légères du souvenir opalescent
Un moment accordées, en hymne à l'Initié
Qui un matin planta le figuier dans la clairière.
Derrière la maison au mur de pierre.
Pierre Delcros