La nuit charrie au fond de ses fossés fangeux
la rumeur nauséeuse des relents de misère
et verse à l'égout de mon oreille
le cortège funèbre de ses drames.
La nuit charrie dans mes oreilles
les voix qui déraillent
de corps qui se déchirent,
des cadavres encore chauds
de vivants déjà froids
que je vomis au matin
avec le reste de mes tripes.
Loran