
Le sommeil s’empresse par les empreintes de tes doigts
De tracer les lignes d’un phare éclaireur de rêves
Il n’y a plus que vivre alors, plus que toi et moi
Plus qu’une rive alors – oublie celle qu’on ne voit pas
Elle se fera bien connaître, trop tôt, plus tard
Mais pour l’heure laisse donc les faisceaux et les fards
Scintiller en laissant le dernier vers luisant
Hors de leur lumière et du long jour du temps
Le jour a ses rayons que nous rions de sentir
Dans notre pays les grands vols les ailes ouvertes
Se font volets fermés dans un éclat de rire
Un éclat de voix et –
Voilà qu’aveugles à nos pertes
On s’écrie "J’ai tout eu ! Puisque l’on s’est connu"
On s’est connu là où tant se passent à côté
J’ai tout eu et pourtant, je n’ai rien possédé
On s’est connu là où tant se passent à travers
Je sais le son de ton souffle sur mes éclats de vers
Mais vers quoi pour quoi faut-il toujours aller vers
As-tu remarqué comment à le répéter
Le mot lui-même s’inverse pour révéler le rêve
Le rêve comme réponse aux flèches bien tracées
Le rêve comme riposte aux amers aux cyniques
S’il faut vraiment des flèches donnez-moi des archets
Frottez-les à mes cordes faites-en de la musique
Pour ceux que cette vie aura désaccordés