je t’offre Apollinaire
ces colchiques amers
que j’ai cueillis hier
à l’ombre des paupières
ils sont de cette saison
sans rime ni raison
où la mort est poison
et la vie déraison
je t’offre Apollinaire
la langueur monotone
de ces fleurs d’automne
qui empoisonnent mes vers
Françoise Urban-Menninger