Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

    

Lois sur la vente des juments. Lois errantes. Et nous-mêmes. (Couleur d’hommes.)

     Nos compagnons ces hautes trombes en voyage, clepsydres en marche sur la terre, et les averses solennelles, d’une substance merveilleuse, tissées de poudres et d’insectes, qui poursuivaient nos peuples dans les sables comme l’impôt de capitation.

     (A la mesure de nos cœurs fut tant d’absence consommée !)

     Non que l’étape fut stérile : au pas des bêtes sans alliances (nos chevaux purs aux yeux d’aînés), beaucoup de choses entreprises sur les ténèbres de l’esprit - grandes histoires séleucides au sifflement des frondes et la terre livrée aux explications…

     Autre chose : ces ombres les prévarications du ciel contre la terre…

     Cavaliers au travers de telles familles humaines, où les haines parfois chantaient comme des mésanges, lèverons-nous le fouet sur les mots hongres du bonheur ? Homme, pèse ton poids calculé en froment. Un pays-ci n’est point le mien. Que m’a donné le monde que ce mouvement d’herbes ?…

     Jusqu’au lieu dit de l’Arbre sec :

     et l’éclair famélique m’assigne ces provinces en Ouest.

     Mais au-delà sont les plus grands loisirs, et dans un grand pays d’herbages sans mémoire, l’année sans liens et sans anniversaires, assaisonnée d’aurores et de feux. (Sacrifice au matin d’un cœur de mouton noir.)

     Chemins du monde, l’un vous suit. Autorité sur tous les signes de la terre.

     Ô Voyageur dans le vent jaune, goût de l’âme !… et la graine, dis-tu, du cocculus indien possède, qu’on la broie ! des vertus enivrantes.

     Un grand principe de violence commandait à nos mœurs.

 

Tag(s) : #Saint John Perse, #Dans mon grenier
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :