La prison de Yaldâ
d'après un poéme de Houshang Ebtehâdj, poéte iranien
Combien de nuits
Combien de silences encore ?
Il est temps que je m'éveille
Et qu’avec le jour renaisse le feu rieur
Si je dois brûler, alors je dois jaillir !
Que l’amour m’embrase
Que je ne craigne plus la flamme !
Cent champs de coquelicots
saignent dans mon cœur
Comment pourrais-je m'éteindre
et me mêler ainsi à la terre ?
Tel un volcan assis sur une fièvre mystérieuse
Il y aura cent tremblements avant que je m’éveille
Alors je me lèverai
et dénouerai le cœur brûlant
De ma poitrine,
je laisserai couler le déluge aveugle
Comme pleurs qui nouent la gorge
je tomberai des nuages
Et je laisserai à la foudre
le visage du courroux
Ò ombre !
les veilleurs de la nuit
guettent le soleil
J’ouvrirai la prison
de la nuit de Yaldâ,
je m’échapperai...