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L

 A NUIT laisse choir son grand manteau de lune
 Une brise légère effeuille des sentiments nostalgiques
Où de vieux peupliers frissonnent de concert.
Tandis qu’une femme élégante passe sur un pont
Dans un silence végétal
Un cervidé en rut brame au fond des bois
Dans une solitude effrénée.

Ô christs d’ébène et d’acajou
Il est des nuits semblables aux paroles étranges
Qui fredonnent les mêmes refrains en solitaire
Et s’agglutinent de prénoms féminins

À la langue complice.
Mais la nuit comme une verge décline trop vite.
Alors que la brume au matin s’étend et se consume
Une biche au grand air s’ébroue comme un encensoir
Puis disparaît subitement dans les bosquets...
Seule une traînée blanche creuse dans le ciel un large sillon
Dans la sérénité du jour retrouvée
Après le passage d'un supersonique...


Promontoire désert.

Paul Tojean

Tag(s) : #Dans mon grenier, #Paul Tojean
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