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Elle va nue, la liberté,

Sur les montagnes de Syrie

Dans les camps de réfugiés.

Ses pieds s’enfoncent dans la boue

Et ses mains gercent de froid et de souffrance.

Mais elle avance

Nous, les exilés,

Rôdons autour de nos maisons lointaines

Comme les amoureuses rôdent

Autour des prisons

Espérant apercevoir l’ombre de leurs amants.

Nous, les exilés, nous sommes malades

D’une maladie incurable

Aimer une patrie

Mise à mort

L’avez-vous vu ?

Il portait son enfant dans ses bras

Et il avançait d’un pas magistral

La tête haute, le dos droit…

Elle va nue, la liberté,

Sur les montagnes de Syrie

Dans les camps de réfugiés.

Ses pieds s’enfoncent dans la boue

Et ses mains gercent de froid et de souffrance.

Mais elle avance

Comme l’enfant aurait été heureux et fier

D’être ainsi porté dans les bras de son père…

Si seulement il avait été

Vivant.

Maram Al-Masri

Tag(s) : #Dans mon grenier, #Maram al-Masri
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