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Enfant, j’étais déjà dans le retrait.
Celui qui regarde, observe. Ne joue jamais à de ces jeux dont les autres ont les règles. D’une naïveté candide à tant aimer les gens, ces grandes ombres floues, à rester en câlin dans le tour d’une lampe, et à lire des livres.
Sous le regard des autres, leur jugement, ma différence, mais je ne le savais pas encore.

Les trahisons, toutes les trahisons ne sont venues qu’après, en cortèges de jeux, habits de menteries. Je me suis adapté et je n’ai rien donné que quelques jeux de rôle où je me confortais. Des constructions intimes, lucides et avenantes, le secret dans le coffre et même pas les clefs. J’ai toujours cru aux autres, quand l’autre décevait. Tout en restant prudent sur le sens à donner.

Aujourd’hui, au rebord de la vie, au débours de la mer, je n’ai fait que donner, sans savoir éclairer. Je retombe en l’enfance mais sans les illusions, on les a envolées. Peut-être simplement, étais-je inadapté. Demain dira sans doute s’il suffisait d’aimer et de se délivrer. Pour pouvoir partager. Juste avant de partir, tout au moins essayer. Aucun temps n’est fini tant que souffle de vie.

Juste au plus haut de soi. Celui de la rencontre.

Et il vient le moment de ce temps d'aujourd'hui où j’'ouvre grand les portes pour prendre la marée. Le temps des délivrances. Celui des évidences, des essentiels trouvés où l’on sait qu’il faut tout pour éviter le rien ou pire la moitié. Et je parle, et j’aime. Sans mentir ni trahir. Tout au plus haut de mon humanité.

Je suis roc, arbre et terre. Je suis seul à savoir. Je voudrais être phare qu'on me renvoie l'éclair. Et je prendrais le temps de toutes les patiences.

Jean Diharsce

Tag(s) : #Jean Diharsce, #Dans mon grenier
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