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j'ai retrouvé mon calme.

En somme, la rencontre avec la mort avait été brève, comme je l'eus été avec l'assassin ! 
 
Puis, d'un seul coup, je me suis mis à trembler, de tous mes membres.
 
Je commençais soudain à comprendre. J'ai porté les mains au visage. Les masques !
Oui. C'était ça. Les masques. Moi aussi.

 
auriez-vous davantage
de vérité trébuchante
que les plus pures
gemmes sonnantes
de la langue
 
ô masques superposés
et silencieux
que taisent à escient
les tables de loi
 
je m’enivre ici
de l’arrachement
qui vous recompose
sans fin
et me livre pantelant
aux éblouissements du neuf
 
masques au levant
les armes cliquètent
au couchant
le ciel s’embrase
 
couteau sur la gorge
la vie rougeoie
 
c’est à l’étale
sur une plage déserte
que la mort vomit
nos enfantements
 
 
Christian Erwin Andersen dans "Adressé aux chiens & Petite histoire du meurtre"

 

 

Tag(s) : #Dans mon grenier, #Christian Erwin Andersen
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