Je traîne à chaque pas un boulet trop lourd
Fait de regrets, d’ennuis, de souvenirs moroses;
Mais parfois, remembrant mes plus vieilles amours
Je trouve un doux parfum aux plus tristes des choses.
D’autres fois, le plus souvent quand s’abîme le jour,
Je me sens seul, en proie à un cafard sans cause,
Seul et veule et sans joie, invoquant le secours
D’un sourire défunt qui vaincrait ma névrose.
Étreintes et aveux où donc vous trouvez—vous ?
Sans vous je ne veux que pleurer ma peine amère.
Car le temps est parti portant je ne sais où
Tout ce que j’eus en moi de tendre et de sincère:
Echos d’un murmure et reflets d’un souvenir,
Mes rêves les plus doux, Mes plus fougueux désirs.
Birago Diop