Âme et corps ligués ensemble comme deux gardiens qui veillent devant le jardin où mûrissent les figues mais l'un est aveugle, l'autre paralytique Ce n'est que lorsque l'aveugle prend le paralytique sur son dos qu'ils peuvent cueillir les figues Sur les...
Lire la suitedans mon grenier
Le rire dans la faille
Je suis un moine errant Comme le renard onirique erre sans errer Fuit sans fuir, rit dans le rayon nocturne Honore les morts d'avant et d'après Comme ce prince à la soyeuse mine Luit dans l'enchevêtrement des formes Court sans courir À la sagesse immobile...
Lire la suiteEntre viznar et alfacar
à Frederico Garcia Lorca Imagine Dos au rocher L'aube épaulant son fusil Et sur le cran de mire Juste ce qu'il faut de soleil blafard Pour le coup précis et la mort exacte Puis très vite Comme déboulant d'une ravine Le cabri noir de la peur Et dans les...
Lire la suiteEn boucle ! - de Serge Trinquecoste
En boucle ! 4 semaines déjà de ces images blafardes de jaunes en fluo face à des cordons bleus et des canons à eau qui pleuvent des hallebardes . De rond points libérés et de suite repris. De péage gratuits, de radars aveuglés. En boucle sur toutes les...
Lire la suiteOde à la mer
Ici dans l'île la mer et quelle étendue! sort hors de soi à chaque instant, en disant oui, en disant non, non et non et non, en disant oui, en bleu, en écume, en galop, en disant non, et non. Elle ne peut rester tranquille, je me nomme la mer, répète-t-elle...
Lire la suiteLettre à Élise
C'est vrai, j'avais promis de t'écrire une lettre, Mais tout se ligue ici pour mieux m'en empêcher Le ciel, la mer, le vent, le sable, le rocher, Il fait trop beau, vois-tu, je vais devoir remettre. J'avais pris mon stylo, mais à quoi bon promettre. Le...
Lire la suiteOde à l'Homme simple (Pablo Neruda)
Je vais te raconter en secret qui je suis, moi comme ça, à voix haute tu me diras qui tu es, combien tu gagnes, l’atelier où tu travailles, la mine, la pharmacie, j’ai une obligation terrible, celle de le savoir, de tout savoir, nuit et jour savoir comment...
Lire la suiteDémocratie
Démocratie (Arthur Rimbaud - illuminations) "Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour. Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques. Aux pays poivrés et détrempés ! - au...
Lire la suiteA mon frère revenant d’Italie
Ainsi, mon cher, tu t’en reviens Du pays dont je me souviens Comme d’un rêve, De ces beaux lieux où l’oranger Naquit pour nous dédommager Du péché d’Ève. Tu l’as vu, ce ciel enchanté Qui montre avec tant de clarté Le grand mystère ; Si pur, qu’un soupir...
Lire la suiteTes doigts
Tes doigts dépliés M'offrent le vent Et la fleur sauvage de ton coeur Et son odeur de romarin Sous les rayons mouillés de l'aurore, Lorsque s'ébrouent les songes de la nuit Duveteuse Prêts à l'envol vers le bleu des collines... Quand l'été appuie sur...
Lire la suiteLe plus beau poème
Le plus beau poème C'est un feu d'orage cassant les drapeaux d'un hôtel de ville C'est la main posée sur une plainte amoureuse Le calme du moribond qu'on a rasé de frais La nuit farouche des bourreaux C'est le vol sanglant d'un rapace dans le couchant...
Lire la suiteTonada Chilena
Pour l'amour de San Cristobal Se défeuillerait la lumière Et l'on verrait saigner d'obscures cathédrales Dans le vent rouge au feu des pierres Le soleil courberait des arbres de métal S'ouvrirait un pays lucide Brutal avec des hontes bien guéries Un ciel...
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