Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J’ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m’est et trop molle et trop dure. J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j’endure ; Mon...
Lire la suitedans mon grenier
LÉGENDE
Va dire à ma chère Ile, là-bas, tout là-bas, Près de cet obscur marais de Foulc, dans la lande, Que je viendrai vers elle ce soir, qu'elle attende, Qu'au lever de la lune elle entendra mon pas. Tu la trouveras baignant ses pieds sous les rouches, Les...
Lire la suitePrélude - Patrice De La Tour du Pin
Tous les pays qui n'ont plus de légendeSeront condamnés à mourir de froid... Loin de l'âme, les solitudes s'étendentSous le soleil mort de l'amour de soi.A l'aube on voit monter dans la torpeurDu marais, des bancs de brouillard immensesQu'emploient les...
Lire la suiteLe manifeste du pélican - Extrait
Le terrorisme n'est pas dans l'écologie mais bien dans l'insouciance capitaliste *** Moi l'homme animal l'homme conscient Moi l'homme Homme je condamne les fils de la chimie les fils de la consommation irréfléchie ceux qui empoisonnent les lacs et les...
Lire la suiteLettre à Martin Niemöller et à Mordekhaï Gebirtig
La clarinette de David Krakauer pleurecomme hurlerait un chien,son os de vie planté en plein cœur. «Ils brûlent brûlent notre bon village,proie des flammes, proie de carnage… vent de haine …C’est toute notre vie qui brûle»*1 La voix de Catherine Ringer...
Lire la suiteElle va nue, la liberté
Elle va nue, la liberté, Sur les montagnes de Syrie Dans les camps de réfugiés. Ses pieds s’enfoncent dans la boue Et ses mains gercent de froid et de souffrance. Mais elle avance Nous, les exilés, Rôdons autour de nos maisons lointaines Comme les amoureuses...
Lire la suiteCROYANCE de Paul Tojean
L A NUIT laisse choir son grand manteau de lune Une brise légère effeuille des sentiments nostalgiquesOù de vieux peupliers frissonnent de concert.Tandis qu’une femme élégante passe sur un pontDans un silence végétalUn cervidé en rut brame au fond des...
Lire la suiteL’HOMME NOUVEAU
E T TANDIS que je m’endormais je sentis monter au long tamis de ma chair un coussin d’air chaud semblable à une puce dans les poils d’un chien dont l’immobilité animale évoque peu s’en faut, celle d’un pape. Mais cette tiédeur m’incommodait étrangement....
Lire la suiteMonde perdu
La modernité comme c’est déjà vieux et démodéDemain jour férié les magasins seront tous ouvertsEffervescence d'un monde en ébullitionLes gares sont devenues silencieusesLe cours de la vie se mondialiseDésormais tu t’affranchis de bonnes résolutionsTu...
Lire la suiteChant de guerre parisien
Chant de guerre parisien Le Printemps est évident, car Du coeur des Propriétés vertes, Le vol de Thiers et de Picard Tient ses splendeurs grandes ouvertes ! Ô Mai ! quels délirants culs-nus ! Sèvres, Meudon, Bagneux, Asnières, Écoutez donc les bienvenus...
Lire la suiteLE CORBEAU - Edgar Allan Poe
Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume d’une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de quelqu’un frappant...
Lire la suiteAlabama
Si j'ai une fille je ne l'appellerai pas Alabama, Je ne donnerai pas ce nom au cerisier qui vient de naître près de ma maison, Ni au grand bateau que je lance parfois sur les eaux intérieures de ma tendresse. Alabama, je ne nommerai pas ainsi la joie...
Lire la suite