Tes doigts dépliés M'offrent le vent Et la fleur sauvage de ton coeur Et son odeur de romarin Sous les rayons mouillés de l'aurore, Lorsque s'ébrouent les songes de la nuit Duveteuse Prêts à l'envol vers le bleu des collines... Quand l'été appuie sur...
Lire la suitedans mon grenier
Le plus beau poème
Le plus beau poème C'est un feu d'orage cassant les drapeaux d'un hôtel de ville C'est la main posée sur une plainte amoureuse Le calme du moribond qu'on a rasé de frais La nuit farouche des bourreaux C'est le vol sanglant d'un rapace dans le couchant...
Lire la suiteTonada Chilena
Pour l'amour de San Cristobal Se défeuillerait la lumière Et l'on verrait saigner d'obscures cathédrales Dans le vent rouge au feu des pierres Le soleil courberait des arbres de métal S'ouvrirait un pays lucide Brutal avec des hontes bien guéries Un ciel...
Lire la suiteCarcassonne en mars - Pierre Thiollière
Porte des Jacobins, la Bastide surveille les drapeaux colorés d’un peuple mécontent et les vieux orateurs grognent sous le soleil des paroles de feu que disperse le vent. Place Carnot, assis devant un café noir, j’entends autour de moi la confuse rumeur...
Lire la suiteVoyons, d’où vient le verbe ? Et d’où viennent les langues ? - Victor Hugo
Voyons, d’où vient le verbe ? Et d’où viennent les langues ? De qui tiens-tu les mots dont tu fais tes harangues ? Écriture, Alphabet, d’où tout cela vient-il ? Réponds. Platon voit l’I sortir de l’air subtil ; Messène emprunte l’M aux boucliers du Mède...
Lire la suiteA la faveur de la nuit
Se glisser dans ton ombre à la faveur de la nuit. Suivre tes pas, ton ombre à la fenêtre. Cette ombre à la fenêtre c'est toi, ce n'est pas une autre, c'est toi. N'ouvre pas cette fenêtre derrière les rideaux de laquelle tu bouges. Ferme les yeux. Je voudrais...
Lire la suiteGhetto
Pourquoi m'enfermerai-jedans cette image de moiqu'ils voudraient pétrifier ?pitié je dis pitié !j'étouffe dans le ghetto de l'exotisme non je ne suis pas cette idoled'ébènehumant l'encens profanequ'on brûledans les musées de l'exotisme je ne suis pas...
Lire la suiteJ'aime l'araignée (Victor Hugo)
J'aime l'araignée et j'aime l'ortie,Parce qu'on les hait ;Et que rien n'exauce et que tout châtie Leur morne souhait ; Parce qu'elles sont maudites, chétives,Noirs êtres rampants ;Parce qu'elles sont les tristes captivesDe leur guet-apens ; Parce qu'elles...
Lire la suiteAube
J'ai embrassé l'aube d'été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent...
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