La sœur: Qu'avez-vous, qu'avez-vous, mes frères ? Vous baissez des fronts soucieux. Comme des lampes funéraires, Vos regards brillent dans vos yeux. Vos ceintures sont déchirées. Déjà trois fois, hors de l'étui, Sous vos doigts, à demi tirées, Les lames...
Lire la suitedans mon grenier
La Belle Dorothée
Le mystère #Baudelaire et la belle Dorothée réunionnaise Le soleil accable la ville de sa lumière droite et terrible ; le sable est éblouissant et la mer miroite. Le monde stupéfié s’affaisse lâchement et fait la sieste, une sieste qui est une espèce...
Lire la suiteA une dame créole
Madame Autard de Bragard A une dame créole Au pays parfumé que le soleil caresse, J'ai connu, sous un dais d'arbres tout empourprés Et de palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse, Une dame créole aux charmes ignorés. Son teint est pâle et chaud ; la...
Lire la suiteL'art poétique
À Charles Morice De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise Rien de plus cher que...
Lire la suiteCLANDESTINITÉ
Pour mon amour, j’aurai vainement cherché refuge dans le bréviaire des métaphores. Toute la nuit j’ai veillé sur l’absence des mots. Qu’est-ce qu’écrire sans t’écrire ? Dans la nuit, un homme est tombé. Ou un arbre. Et dans la maison d’à côté, personne...
Lire la suiteBar Kochba
Ici la mer est morte jusqu'aux rives d'Hébron et tandis que les femmes ouvertes sur le corps apportent un peu de terre sous la tête des morts les fils de Bar Kochba* roulent jusqu'au Cédron Ici on ne regarde plus par les fenêtres de peur d'apercevoir...
Lire la suiteL'Odalisque
Aux bords du Bendemir est un berceau de roses Que jusqu'au dernier jour on me verra chérir ; Le chant du rossignol, dans ses fleurs demi-closes, Charme les flots du Bendemir. J'aimais à m'y bercer d'un songe fantastique ; M'enivrant de parfums, de repos,...
Lire la suiteGuesclin - La mémoire et la mer (version originale)
Guesclin quand je t'ai vu plonger Tes vergues de roc où ça cogne Des feuilles mortes se peignaient Quelque part au Bois de Boulogne Le rite de mort aperçu Sous un divan de sapin triste Je m'en souviens j'étais perdu La Camarde est ma camériste C'était...
Lire la suiteChants dans la clairière
Derrière la maison au mur de pierre Deux tentes blanches furent dressées. Celle d'Eva, pour ses amies couronnée de lierre Et la tribu de l'Emmanuel, à l'abri de l'autre. Réunies dans l'ombre de la clairière. Sur le lin candide qui drapait des tréteaux...
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