Les enfants qui s’aiment s’embrassent debout Contre les portes de la nuit Et les passants qui passent les désignent du doigt Mais les enfants qui s’aiment Ne sont là pour personne Et c’est seulement leur ombre Qui tremble dans la nuit Excitant la rage...
Lire la suiteEcorchure
"Double peau d'Eros" de Robert Renard - Pastel 120 cm x 80 cm Un silence à tout rompre envahissait les jours, Ou bien était-ce le tumulte de l'ennui Assourdissant la chambre blanche horizontale ? Le temps s'était figé, privé d'heures et de nuits Sous...
Lire la suiteLe bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. J’étais insoucieux de tous les équipages, Porteur de blés flamands...
Lire la suiteAU PAYS DU GRAND MORT ET DES PETITS VIVANTS
Je n’ai pas d’ailes d’albatros, Ni deux trous rouges au côté droit. Je n’ai pas de sanglots longs des violons, Je n’ai pas d’oreille pour écouter la grande voix du temps. Je n’ai pas de rose ni de réséda, Je n’ai pas de sapristi ni de caramba Je n’ai...
Lire la suiteSo Long
Il y a toujours une ville, des traces de poètes Qui ont croisé leur destinée entre ses murs L’eau coule un peu partout, ma mémoire murmure Des noms de ville, des noms de gens, trous dans la tête Et c’est toujours la même histoire qui recommence, Horizons...
Lire la suiteDes solitudes
Les plaies superficielles ne craignent ni le sel de tes larmes ni les fièvres aigües du soleil des grands jours Mais quand la blessure est profonde tu ne pleures plus Ta bouche est close Plus rien ne doit troubler les voix de la douleur qui gronde sourde...
Lire la suiteLe pain d'hier
Je suis une fille de
Je suis une fille de pute, ma mère vendait son chagrin en écartant les cuisses, sa peau toute entière se frottait aux hommes, à l’amer de leurs mots comme à l’âpre du monde et elle se croyait belle quand elle n’était que bonne. Je suis une fille de pute...
Lire la suiteLes passeuses
LES PASSEUSES La ville où j’entre en passeuse… Sur la route de pierre, je traîne le gris de mon âme, rasant le corps friable des murs de la ville. C'est elle qui pleure comme elle perd sa peau d'eau, des larmes de papier aux gémissements de mort, c'est...
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