J’aboie beaucoup J’aboie au visage de mon père J’aboie avant de manger J’aboie quand mes amis me quittent J’aboie avant de me coucher J’aboie avant de sortir dans la rue J’aboie dans la rue J’aboie en me souvenant qu'ils t’ont pris tout entier Et n'ont...
Lire la suiteLe seul mot
Au bord de la Vistule il y a mille nuits je parlais en latin avec un vieil ami on voyait sur la neige les traces de ces loups gris qui dévorent la chair que leurs jettent les rois alors j'ai pris la harpe j'ai trouvé le seul mot et je me suis noyé dans...
Lire la suiteLE BISTROT OUVERT
C’est un bistrot tout vert Un bistrot tout rouge Le p’tit bistrot d’Rimbaud Le p’tit bistrot du Châtieau On s’y noie dans le Ricard Avec l’ami Nougaro En doublant par deux Le pastis cent deux du vieux Gainsbarre Dans not’ bistrot tout vert Dans not’ bistrot...
Lire la suiteDamoiselle
Jean-Baptiste Monge C'est un jour de printemps où il faisait si beau qu'elle est née rue des prés juste au bout du passage dans les branches d'un arbre qui plongeait ses racines bien au-delà des eaux d'un ciel aventurine. C'est alors qu'elle apprit ce...
Lire la suiteLe joueur de dés - Mahmoud Darwich
Qui suis-je pour vous dire Ce que je suis en train de vous dire ? Moi qui ne suis pas un galet que les eaux ont tellement poli Qu'il est devenu une figure Ni un roseau que les vents ont tellement percé Qu'il est devenu une flûte… Je suis le joueur de...
Lire la suiteLamentations de la vieille femme de beare - Extrait
Jusant me vient, comme à la mer ma vie reflue, en jaunissant, je peux pleurer, je peux pleurer Lui, joyeux, s'avance vers sa proie. C'est moi Bui, la vieille diablesse de Beare ; autrefois, toujours parée de neuf ; aujourd'hui, misère m'étreint et j'erre...
Lire la suiteLampedusa
Lampedusa Vers toi ont nagé nos frères du Maghreb et du Sahel en psalmodiant du bout des lèvres le mot liberté Contre la vie ils ont nagé en pensant à celle des leurs. le printemps de bouazizi n’est pas une flamme mais un flambeau porté par nous dans...
Lire la suiteClimat, faune et flore de la lune
Des nuits, ô Lune d'Immaculée-Conception, Moi, vermine des nébuleuses d'occasion, J'aime, du frais des toits de notre Babylone, Concevoir ton climat et ta flore et ta faune. Ne sachant qu'inventer pour t'offrir mes ennuis, Ô Radeau du Nihil aux quais...
Lire la suitePoèmes de Souad Labbize
Dans ma bouche maternelle le mot guerre est court celle qui l’a inventé n’a pas eu le temps de le finir harb commence par une douleur au fond de la gorge et meurt en atteignant le bout des lèvres * D’abord ils ont coupé le cordon ombilical pour des raisons...
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