Est-ce ivresse déjà que vos rhums m'ont versée, ou si c'est la magie du pays retrouvé ? Voici gronder en moi, sourdement, sourdement, tous les volcans de mon passé, et voici s'épanouir, pâles fleurs explosant parmi la paix du soir, tous les fantômes qui...
Lire la suiteQuand serre au logis
Quand serre au logis Le froid mordant de l'hiver, Que le vieux poêle s'époumone d'une bûche encore verte crachant sa sève mousseuse aux flammes chancelantes, Les corps se resserrent à la chaleur des jours qu'on a laissés fuir et prolifèrent des mots qui...
Lire la suiteC'est arrivé doucement
C'est arrivé doucementune approcheun froissement de tissusdans la bande sonun point de collesur l'imageet puis le sentiment confusque ça clocheun contre-chantun contretemps.J'avais trois ans peut être,la pellicule qui s'effilochele film qui sauteet moi...
Lire la suiteAmi, entends tu ?
Notre société qui fut jadis, dit-on, démocratique, souffre d'un trouble immunitaire grave. Le vaccin contre la peste brune, faute de piqûres de rappel, ne fait plus effet et hier soir, un jeune homme qui aurait pu être mon fils y a laissé sa vie. On me...
Lire la suiteSous les branches
Sous les branches d'un tamariselle avait suspendu sa toileet s'y balançaitnonchalante. Là bas, près du feu,autour des flammes follesles chants créolesrésonnaient encore. J'avais pris le large. Le rhum sans douteet les parfums de la nuitavaient fini par...
Lire la suiteQuelle poésie
Il est des poètes qui rêvent de voir leurs bustes en plâtre fièrement érigés et pâtissent de leur tiédeur d'où suinte une poésie creuse, toute enroulée sur l'axe égocentrique de leur inconsciente et fœtale hibernation du Verbe. La poésie qui se tait dans...
Lire la suiteAntilope
J'ai la mémoire stratifiée De vies éperdues, De vies épargnées Dans les cordes tendues entre deux espaces temps. J'ai marché dans des temps oubliés insoucieux d'une soupe natale et j'ai couru des cœurs incendiés aux yeux sans couleur. J'ai fouillé des...
Lire la suiteArgentina
Nos chaudes larmes mêlées coulent dans tes rivières Et l'écho de nos fous rires raisonne encore d'hier. Argentine mon amour Par dessus tes Andes aux dents de nacre, ombres envoutantes de mes souvenirs, deux noirs condors ont pris les airs pour d'autres...
Lire la suiteLes rets d'éternité - Aboul Alaa El-Maari
Réveillez-vous, réveillez-vous, ô égarés ! Vos religions sont subterfuges des Anciens. Ils disent que le Temps mourra bientôt, Que les jours sont à bout de souffle. Ils ont menti – ils ignorent son échéance. N’écoutez pas ces champions de fourberie. Les...
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