Je ne peux plus, je ne peux plus, vous voyez bien C 'est tout ce que je puis. Et vous me regardez et vous ne faites rien. Vous dites que je peux, vous dites aujourd'hui Comme il y a des jours et des jours que l' on doit Lutter quand même et vous ne savez...
Lire la suiteDernière terre
Mats brisés, Coque plaintive Et voiles déchirées ... La longue traversée s'achève laissant au sillage Relents de tempêtes, Pièces flottantes De mots en bois, Souvenirs d'éclaircies Et nappes d'huile des douces heures Aux jupes de l'Infante Désopilée....
Lire la suiteVous (Carl Brouard)
Vous,Les gueux,les immondes,les puants :paysannes qui descendez de nos mornes avec ungosse dans le ventre,paysans calleux aux pieds sillonnés de vermines,putains,infirmes qui traînez vos puanteurs lourdes de mouches.Voustous de la plèbe,debout !pour le...
Lire la suiteNedje (Roussan Camille)
Tu n'avais pas seize ans,toi qui disais venir du Danakil,et que des blancs perversgavaient d'anis et de whisky,en ce dancing fumeuxde Casablanca. Le soir coulait du sangpar la fenêtre étroite,jusqu'aux burnous des Spahisaffalés contre le bar,et dessinait...
Lire la suiteISABELLA (Emile Roumer)
Zémi cruel, aux mains de pourpre, ô Sagittaire,ton visage impassible au crépuscule d’ors’adresse, énigmatique, au ciel qui s’indiffère. Ton visage impassible au crépuscule d’or,la lagune émeraude où fume l’eau croupiedevant que l’horizon engouffre un...
Lire la suiteJe m'anarchise
Quand les militants courtisent Quand les courtisans militent ils se montrent promènent à la sauce leurs écrans de fumée puis masquant le vide de leurs échoppes ils décorent leurs vitrines pour alouettes fatiguées. Quand les courtisans courtisent ils s'écoutent...
Lire la suiteMARIE-GALANTE - Guy Tirolien
Est-ce ivresse déjà que vos rhums m'ont versée, ou si c'est la magie du pays retrouvé ? Voici gronder en moi, sourdement, sourdement, tous les volcans de mon passé, et voici s'épanouir, pâles fleurs explosant parmi la paix du soir, tous les fantômes qui...
Lire la suiteQuand serre au logis
Quand serre au logis Le froid mordant de l'hiver, Que le vieux poêle s'époumone d'une bûche encore verte crachant sa sève mousseuse aux flammes chancelantes, Les corps se resserrent à la chaleur des jours qu'on a laissés fuir et prolifèrent des mots qui...
Lire la suiteAmi, entends tu ?
Notre société qui fut jadis, dit-on, démocratique, souffre d'un trouble immunitaire grave. Le vaccin contre la peste brune, faute de piqûres de rappel, ne fait plus effet et hier soir, un jeune homme qui aurait pu être mon fils y a laissé sa vie. On me...
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