Brume d’or, le Couchant pose son feu Sur la vitre. L’assidu manuscrit Attend, avec sa charge d’infini. Dans la pénombre quelqu’un construit Dieu. Un homme engendre Dieu. Juif à la peau Citrine, aux yeux tristes. Le temps l’emporte Comme la feuille que...
Lire la suiteà la fontaine de jouvence - Brassens
Les nymphes sont installées sur le rebord de la vasque de la fontaine. Les unes rajustent leur chevelure sur le miroir d'eau, les autres folâtrent et se jettent des poignées d'eau sur la frimousse et les seins. Plus loin, les gouttes d'eau anthropomorphes...
Lire la suiteChant pour la belle saison
Rien ne ressemble plus à l'inspiration Que l'ivresse d'une matinée de printemps, Que le désir d'une femme. Ne plus être soi, être chacun. Poser ses pieds sur terre avec agilité. Savourer l'air qu'on respire. Je chante ce soir non ce que nous devons combattre...
Lire la suiteLa Petite Migrante
Il y avait dans ses yeux cet épis de blé Arraché aux étoiles un soir de froid Il y avait dans ses yeux la faim Qui dormait dans la poitrine malade Sous le cœur en forme de gâteau. Elle marchait sur l'eau elle aussi Sans prophétie et sans bâton Elle posait...
Lire la suiteLe temps, enfin...
Enfant, j’étais déjà dans le retrait. Celui qui regarde, observe. Ne joue jamais à de ces jeux dont les autres ont les règles. D’une naïveté candide à tant aimer les gens, ces grandes ombres floues, à rester en câlin dans le tour d’une lampe, et à lire...
Lire la suiteParler
Parler est facile, et tracer des mots sur la page, en règle générale, est risquer peu de chose : un ouvrage de dentellière, calfeutré, paisible (on a pu même demander à la bougie une clarté plus douce, plus trompeuse), tous les mots sont écrits de la...
Lire la suiteRéponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople
Plus criminel que Barrabas Cornu comme les mauvais anges Quel Belzébuth es-tu là-bas Nourri d'immondice et de fange Nous n'irons pas à tes sabbats Poisson pourri de Salonique Long collier des sommeils affreux D'yeux arrachés à coup de pique Ta mère fit...
Lire la suiteMon âme respire une terre gorgée de sang
Mon âme respire une terre gorgée de sang Mes mots ne disent plus rien Et mon corps rieur s'envole sur la voie lactée Mon Algérie est mon berceau couvert de satin Elle est mon écrin quand je cherche la perle Je suis son grain jamais perdu sur les dunes...
Lire la suiteCette blessure - Léo Ferré
Cette blessure Où meurt la mer comme un chagrin de chair Où va la vie germer dans le désert Qui fait de sang la blancheur des berceaux Qui se referme au marbre du tombeau Cette blessure d'où je viens Cette blessure Où va ma lèvre à l'aube de l'amour Où...
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