D ites moi où, en quel pays, S'est enfuie ma rime légère Celle, qui aux règles ob é it, Que tout vrai poète vénère. Elle sonnait son carillon d'or Au fond de la forêt d'oubli. L' é cho le raisonnait dès lors, Ce glas des souvenirs enfuis. A la fontaine...
Lire la suiteSoupir
Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur, Un automne jonché de taches de rousseur, Et vers le ciel errant de ton œil angélique Monte, comme dans un jardin mélancolique, Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur! - Vers l'Azur attendri d'Octobre...
Lire la suiteEt voici au bout de ce petit matin ma prière virile
Et voici au bout de ce petit matin ma prière virile Que je n’entende ni les rires, ni les cris, les yeux fixés sur cette ville que je prophétise, belle, Donnez-moi la foi sauvage du sorcier Donnez à mes mains puissance de modeler Donnez à mon âme la trempe...
Lire la suiteBARUCH SPINOZA
Brume d’or, le Couchant pose son feu Sur la vitre. L’assidu manuscrit Attend, avec sa charge d’infini. Dans la pénombre quelqu’un construit Dieu. Un homme engendre Dieu. Juif à la peau Citrine, aux yeux tristes. Le temps l’emporte Comme la feuille que...
Lire la suiteà la fontaine de jouvence - Brassens
Les nymphes sont installées sur le rebord de la vasque de la fontaine. Les unes rajustent leur chevelure sur le miroir d'eau, les autres folâtrent et se jettent des poignées d'eau sur la frimousse et les seins. Plus loin, les gouttes d'eau anthropomorphes...
Lire la suiteChant pour la belle saison
Rien ne ressemble plus à l'inspiration Que l'ivresse d'une matinée de printemps, Que le désir d'une femme. Ne plus être soi, être chacun. Poser ses pieds sur terre avec agilité. Savourer l'air qu'on respire. Je chante ce soir non ce que nous devons combattre...
Lire la suiteLa Petite Migrante
Il y avait dans ses yeux cet épis de blé Arraché aux étoiles un soir de froid Il y avait dans ses yeux la faim Qui dormait dans la poitrine malade Sous le cœur en forme de gâteau. Elle marchait sur l'eau elle aussi Sans prophétie et sans bâton Elle posait...
Lire la suiteLe temps, enfin...
Enfant, j’étais déjà dans le retrait. Celui qui regarde, observe. Ne joue jamais à de ces jeux dont les autres ont les règles. D’une naïveté candide à tant aimer les gens, ces grandes ombres floues, à rester en câlin dans le tour d’une lampe, et à lire...
Lire la suiteParler
Parler est facile, et tracer des mots sur la page, en règle générale, est risquer peu de chose : un ouvrage de dentellière, calfeutré, paisible (on a pu même demander à la bougie une clarté plus douce, plus trompeuse), tous les mots sont écrits de la...
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