« Maman », et puis le râle, le sanglot, le noir. Le sang coule encore un peu, le corps poignardé frissonne encore un peu. Les cheveux bouclés s’enlisent dans la boue « Maman », mais ça, seul l’a entendu le bourreau. Demain c’est l’aube, et les roses au...
Lire la suiteChampagne by Alan Seeger
In the glad revels, in the happy fêtes, When cheeks are flushed, and glasses gilt and pearled With the sweet wine of France that concentrates The sunshine and the beauty of the world, Drink sometimes, you whose footsteps yet may tread The undisturbed,...
Lire la suiteChampagne - Alan Seeger (en français)
Vous qui rirez demain, dans les fêtes heureuses, A ce vin pétillant, qui fait le teint vermeil Et d’un flot si doré remplit les coupes creuses Qu’on a l’illusion de boire du soleil, Buvez quelquefois, vous les promeneurs paisibles Dont le pas lent s’attarde...
Lire la suiteDerrière le mur
Le temps nous a liés naguère Avec une chaîne en fer Que la pluie a rouillée Partiellement Il l'a cadenassée Puis a jeté la clé Dans le terrain derrière Le mur qui nous sépare Des regards indiscrets Des promeneurs du soir Dont les chiens couvrent d'urine...
Lire la suitele mur traversé
Il y a des nuits sans lune des pays sans rivière et des yeux sans regard Il y a des chambres sans fenêtre des villes sans lumière et des lèvres sans chanson Il y a des chemins sans village des matins sans clarté et des enfants sans pain Mais il y a une...
Lire la suiteL'Oracle
à Lou Le Caballec Équarri dans la lumière éternelle j'exhibe mes deux sous de raison j'écoute le chant énergique des lavandières l'azur est l'orbe atmosphérique du soleil lorsque la nuit m'arrache les paupières je gis dans un cercle tracé par la ronde...
Lire la suiteSigne 13 - "Je tisse"
Je tisse avec le fil du temps l’histoire du rêve et la mémoire de l’attente maille mot mot maille je fais patienter la douleur du manque et l’avidité du corps j’écoute le récit de mes gazelles et de mes oiseaux je n’entends pas les tempêtes souffler à...
Lire la suiteChanson de Moi-Même - extraits - Walt Whitman
1 Je me célèbre moi-même ! Mes prétentions seront aussi les tiennes, Puisque chaque atome qui m’appartient est aussi bien ta part. Je muse et j’y invite mon âme. Je muse et je flâne à mon gré, observant un brin d’herbe estival. Les maisons et les pièces...
Lire la suiteCITOYENS DE BEAUTE
Et maintenant nous chanterons l'amour Car il n'y a pas de Révolution sans Amour, Il n'y a pas de matin sans sourire. La beauté sur nos lèvres est un fruit continu. Elle a ce goût précis des oursins que l'on cueille l'aube Et qu'on déguste alors que l'Oursin...
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