L’automne me mange sa feuille dans la main : nous sommes amis. Nous délivrons le temps de l’écale des noix et lui apprenons à marcher : le temps retourne dans l’écale. Dans le miroir c’est dimanche, dans le rêve on est endormi, la bouche parle sans mentir...
Lire la suiteChanson de la plus haute tour
Oisive jeunesse A tout asservie, Par délicatesse J’ai perdu ma vie. Ah ! Que le temps vienne Où les cœurs s’éprennent. Je me suis dit : laisse, Et qu’on ne te voie : Et sans la promesse De plus hautes joies. Que rien ne t’arrête, Auguste retraite. J’ai...
Lire la suiteConspiration
Sur un plan strictement sonore je trouve qu'il est beaucoup moins agréable de comploter que de conspirer. Aux bruits de bottes des complots je préfère la conspiration soyeuse. J'aime cette respiration feutrée ce murmure de tissus froissé de la conspiration...
Lire la suiteE..
En chemin j’ai perdu l’étoile Elle m’habitait au creux des yeux Et y grinçait comme un essieu. Berger sans maison ni voile Je pais l’herbe brûlée des prés D’août, en quête de l'après. Qu’elle me pousse à trébucher Cette bonne pierre de demain Pour que...
Lire la suiteBrise marine
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres. Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux ! Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe...
Lire la suiteEntre la cave et le grenier - Lionel Mazari
interprété par l'auteur ... J'ai retrouvé dans mon grenier un bon vieux livre renversé dont l'encre au sol avait goutté : puis dans la cave, toute allongée une bouteille ; et dans l'escalier l'après-midi s'est installée entre la cave et le grenier. J’ai...
Lire la suiteL'impossible séjour
Beaucoup de ceux que nous avons été ont disparu, aussi facilement que d'autres respirent; un peu plus facilement même. Nous ne nous sommes pas toujours résignés à vivre ni à laisser au hasard le soin de mettre en œuvre nos intentions. Nous sommes de ce...
Lire la suiteV...
J'ai trempé mes lèvres dans la coupe de fer Aux lueurs roulantes des intimes orages Aspirant la liqueur qui ne se partage Et l'eau du ciel pur coupant ce rare breuvage Par miséricorde le rendit moins amer. À cœur renversé j'avais voulu m'enivrer D'un...
Lire la suiteL'espoir
L'espoir c'est le parfum de l'utopie qui marche sans se retourner. Rien à voir avec l'exhalaison putride de la république défunte de Macronie
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