Elles taillent les translucides mains Du juif, dans la pénombre, les cristaux. Le soir est peur et froid en son déclin. (Au soir qui vient chaque soir équivaut). Ses mains comme l'espace de jacinthe Qui aux lisières du Ghetto pâlit Existent peu pour l'homme...
Lire la suiteLes Douze Heures d'APOLLONIUS DE TYANE - F.-CH. BARLET

"Ainsi l’Univers nous paraît comme un courant circulaire dont le sens est nécessairement inverse dans les deux arcs opposés : du pôle positif α au pôle négatif ω, le courant descend : c’est l’Involution, la descente de l’Esprit dans la matière ; du pôle...
Lire la suiteDuo poétique

Je te parlerai Je te raconterai des histoires Comme tu les aimes Le soir A la veillée Je te parlerai De nous De tout Pourtant je sais Que derrière tes grands yeux étoilés Si tu m'écoutes quand même Tu ne m'entends pas. Tu glisses doucement Dans cet autre...
Lire la suiteLes HEURES de BUREAU - Jean-Claude Mahy

"Les HEURES de BUREAU", poème anticipatoire de Jean-Claude Mahy, à l'insu de son plein gré ! (date de création, 1980 - date de récréation, 25 avril 2019, enregistré par Francesca Ferrer)
Lire la suiteCorrespondances (Extrait des Fleurs du mal)
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La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse...
Lire la suiteLa fleur rouge

A la place du ciel Je mettrai son visage Les oiseaux ne seront Même pas étonnés Et le jour se levant Très haut dans ses prunelles On dira le printemps Est plus tôt cette année Beaux yeux, belle saison Vivier de lampes claires Jardins qui reculez Sans...
Lire la suiteLes Assis

Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs, Le sinciput plaqué de hargnosités vagues Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ; Ils ont greffé dans des amours épileptiques Leur fantasque...
Lire la suiteInsecta Zadistarum
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Ça a six pattes, ça n’a pas d’ailes, ça a un corps allongé, gros comme une mouche, un dos Noir au milieu, orange sur les côtés, granuleux, un peu comme une arbouse, mais qui ne se mangerait pas (ou si?). Ça se promène sur le bord de la table. Ça n’a pas...
Lire la suitePerfection

On ne s'approche de la perfection qu'à tâtons. D'abord à cause de l'obscurité puis parce que la lumière est trop vive Loran
Lire la suiteLE SONGE D'UN HABITANT DU MOGOL

Jadis certain Mogol vit en songe un Vizir Aux Champs Elysiens possesseur d'un plaisir Aussi pur qu'infini, tant en prix qu'en durée ; Le même songeur vit en une autre contrée Un Ermite entouré de feux, Qui touchait de pitié même les malheureux, Le cas...
Lire la suiteLes carnets de Malte Laurids Brigge - Extrait -

Est-il possible, pense-t-il, qu’on n’ait encore rien vu, reconnu et dit de vivant ? Est-il possible qu’on ait eu des millénaires pour observer, réfléchir et écrire, et qu’on ait laissé passer ces millénaires comme une récréation pendant laquelle on mange...
Lire la suiteJ’AI VU SES YEUX – JACQUES BERTIN

j’ai vu ses yeux Un bel étang de femme-saule perdue dans un espace étrange Le songe lointain des contrées et ses lèvres d’oiseau mouillées Si bien que du bout de mes doigts j’aurais voulu les essuyer Comme au matin, une fontaine, son sourire d’enfant...
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