J'écris avec ma chair : c'est une vaste blague. J'écris avec mon sang : c'est un joli mensonge. J'écris pour découvrir un jour la vérité comme on découvre un jour un colibri au fond des fleurs : c'est du mélo. J'écris par besoin de mystère, afin de devenir...
Lire la suiteLe tourment de Dieu
Moi qui voudrais tout dire et ne rien exprimer. Moi qui voudrais être matière, anti-matière, et le passage entre l'oiseau et l'océan. Moi qui voudrais ne rien lâcher, ne rien saisir, songe mais chair, squelette mais regard, absence et peur de cette absence,...
Lire la suiteUn chemin de sel pur
Je déchire la table et j'insulte le visiteur invisible et l'ami qui ne vient jamais. Se concertent hors de ma vue bouteilles, chaises, œufs. Je dors, un œil sous chaque aisselle. Et le visage pur. L'ombre du sang, sur la vitrine complice, amène un fouillis...
Lire la suiteLe signe du Salut
Lac-talisman. Dès qu'on le touche L'image sort des joncs. Et la légende Aquatique suspend la pesanteur. L'eau pour l'esprit qui marche est quartier de lune. Les poissons émigrent du songe jusqu'aux filets Que Simon tissa du réel. Toute écriture devient...
Lire la suiteLettre apolitique / Lettre à politique
Vous ne comprenez rien à rien. Vous êtes la chienlit de ce pays. L’horreur de l’Homme s’est incarnée en vous. Depuis une moitié de siècle que vous nous mentez, vous manigancez, vous assassinez. Vous êtes la honte de mon pays. La honte à la solde des plus...
Lire la suitePâques à Rimbaud
Je crache sur la braise incandescente des lilas Avec le petit frère Arthur qui ( pour cause de grande mise en herbe additionnelle ) n'est pas là ! Je piétine des eaux, belles comme des flammes La flache, où galvaudaient les pas du doux infâme. Toute la...
Lire la suiteHaute plainte en plaine, l'hiver
Je plante un arbre sec dans le ventre du feu La mèche usée du jour charbonne sous la pluie Naissent les bruits du soir, j'entends rentrer les bœufs La pendule a moulu des minutes de suie. Je suis plus près de toi, qui brouilles le parcours Et qui laisses...
Lire la suiteCri
Il faisait cri je pleurais noir La peur glissait sur les miroirs Que va-t-il se passer ce soir ? Dysharmonies entre le corps déjà perdu et le coeur qui ne s’y retrouve plus mais qui s’élance Il faisait cri et régnait le silence Une poire blette est tombée...
Lire la suiteQu’il vive !
Ce pays n’est qu’un vœu de l’esprit, un contre sépulcre. Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts lointains. La vérité attend l’aurore à côté d’une bougie. Le verre de fenêtre est négligé. Qu’importe...
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