S i je n’étais né homme, moi aussi Mon destin eût été celui de l’arbre : L’arbre au soleil comme sous la pluie Reste réconcilié avec ses racines Et ses feuilles. Il connaît En même temps la nuit et la lumière Sans mourir de sa connaissance. Sa dialectique...
Lire la suiteLibre éloge de la langue française
À Olivier Germain-Thomas De temps à autre il est bon et justede conduire à la rivièrela langue françaiseet de lui frotter le corpsavec les herbes parfuméesqui poussent bien en amontde nos vertiges d’ancien nègre marron. Ce beau travail me fait avancer...
Lire la suiteGrincement d’une branche tordue
Rameau déchiqueté, tordu,Lançant là depuis mainte annéeAu vent son chant sec et bourru,Sans plus de feuilles ni d’écorce,Las de cette vie surannée,Las de ne pas mourir, sans force,Inquiet en secret, mais fier.Sa voix rauque sonne, obstinée,Un été encore,...
Lire la suiteJE N’AI SU QU’HÉSITER...
Je n’ai su qu’hésiter ; il fallait accourir ; Il fallait appeler ; je n’ai su que me taire. J’ai suivi trop longtemps mon chemin solitaire ; Je n’avais pas prévu que vous alliez mourir. Je n’avais pas prévu que je verrais tarir La source où l’on se lave...
Lire la suiteDans la langue des chiens
voir son blog : http://lafreniere.over-blog.net/ S’il faut une couleur à l’encre sur la page qu’on me traduise en fleur en caresse en baiser en jargon de galet en rime de Cadou, en vers de Villon en ver dans la pomme. S’il faut du son dans mon silence...
Lire la suiteAu bord du vide
“presque vivre sans lien et sans limites”Lucia Garcia Montero J'ai écrit la solitude la peur la vérité des tourments du coeurle dur travail d'amour des vivantsj'ai écrit l'aventure les grands cheminsj'ai écrit l'amitié ses fêtes et trahisonsj'ai écrit...
Lire la suiteOde aux Catalans
(en provençal) Dis Aup i Pirenèu, e la man dins la man,Troubaire, aubouren dounc lou vièi parla rouman!Acô's lou signe de famiho,Acô's lou sacramerc qu'is àvi joun li fiéu,L'ome à la terro! Acô's lou fiéuQue tèn lou nis dins la ramiho. Intrépide gardian...
Lire la suiteL’Île Dissidence
La nuit verte du Sud n’avait rien apprivoisé L’île en jaillit avec la véhémence de la race De nouveau le sang gagne sur ses marées basses. Souvenir redis-moi le nom de ce voyage A rebours au pays de trop-d’enfance Je n’ai rien renié de ma part de lumière....
Lire la suiteUne histoire à dormir debout
I l m'arrive de sauter du lit avant même que le radio réveil n'ait le temps de réaliser que je suis debout. Il arrive aussi qu'il doive attendre la dernière mesure de Hell's Bell d'AC/DC pour obtenir de moi un premier signe de vie... Moi, ce que j'aime,...
Lire la suiteUn homme qui vieillit
"Un homme qui vieillit est un homme plein d'images raides comme du fer en travers de sa vie, n'attendez plus qu'il chante avec ces clous dans la gorge. Autrefois la lumière nourrissait sa bouche, maintenant il raisonne et se contraint. Or, on peut raisonner...
Lire la suiteLa Terre est soûle (extrait) Léo Ferré
La Terre s'est carré du pernod dans la gouleAssassinée au zinc d'un café Vendredi Ça devait être un treize où le destin s'abouleLa terre est soûle et prend son pied dedans mon lit Des pieds d'hommes pensants lui brûlent la chausséeC'est un boueux nommé...
Lire la suitePire
Y 'aurait tant de choses à direy' aurait tant de choses à faireque je ne sais plus quoi te direque je ne sais plus quoi te fairele délit dans le délire c'est d'attenter à sa viec'est de quitter le navireen pleine intempérie Pire, je m'attends au pirepeu...
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